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Le blogue de Bourjoi (www.bourjoi.com) sur l’Art et autres sujets
13 juin 2008

L'Est de Montréal, hélas!

Le jeudi 12 juin 2008, en page A11, La Presse publiait que le projet de parc linéaire dans l’est de la métropole tel que proposé par Benoît Labonté était mort dans l’œuf.

Encore une fois l’est. Pas tout l’Est juste une partie. Même les transports en commun pourtant essentiels laissent à désirer, on a qu’à emprunter la ligne 34 pour le constater.

Alors que le Port de Montréal devrait être une bénédiction, il persiste à être une malédiction pour ce quartier populeux de l’île de Montréal.

Les citoyens de la très pétrochimique ville de Montréal-Est ont accès aux rives du Saint-Laurent. Autour de l’Hôtel de Ville, les citoyens profitent d’une vue superbe sur le fleuve, sur les îles ou même admirer le passage de nombreux navires majestueux. On peut même comme au parc riverain René-Lévesques à l’autre bout de l’île y admirer des œuvres d’art.

Les citoyens de Mercier malgré la présence vorace qu’est l’énorme entreprise de conteneurs Cast peuvent se prélasser dans le beau parc de Bellerive occupant une bonne partie des terrains entre la rue Notre-Dame et le fleuve. On peut même emprunter le traversier pour se rendre sur la verdoyante île Charron.

Rapidement lorsque nous nous rendons dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve nous reculons d’un siècle. Plus de fleuve, plus de verdure que les installations d’une laideur incomparable du port de Montréal longée par l’innommable rue Notre-Dame.

Loin de moi l’idée de rejeter l’importance historique et économique du port de Montréal, mais à quel prix pour les citoyens d’Hochelaga-Maisonneuve?

Où sont les mesures compensatoires nous permettant de supporter un peu mieux cette tumeur à notre porte qui prétend croître encore plus dans l’avenir entre nous les citoyens d’Hochelaga-Maisonneuve et le fleuve?

Monsieur Pelletier soulève timidement la menace primaire des emplois menacés alors que le projet de Benoît Labonté en créerait surement beaucoup plus et des meilleurs. Les emplois de qui défend-il. Le sien? Où sont les retombées positives de tous types pour les milliers de citoyens du quartier, enfants, femmes, vieillards, hommes jeunes et moins jeunes?

Le projet de parc Linéaire ne se rendrait pas jusqu’au quartier Hochelaga-Maisonneuve. La rue Bercy n’est que suffisamment près pour s’y faire sentir, pour peut-être taquiner les vieilles habitudes. Pourquoi pas jusqu’à l’historique quai Dézéry?

Au moins, la ministre des Transports, Julie Boulet a eu le savoir-vivre de recevoir la demande et accepter de l’analyser.

Sans coup férir, l’administration du port de Montréal, une créature fédérale (un hasard?), fallait s’y attendre, égal à elle-même, la refuse du revers de la main.

Les terrains du port de Montréal sont clôturés de broche d’acier galvanisé ridicule, une clôture honteuse derrière laquelle circule une force de sécurité paranoïaque se méfiant même des enfants osant s’y aventurer. Où sont les arbres, les arbustes, les fleurs qui devraient être là?

Par son arrogance, puisque c’est une excroissance fédérale, donc hors d’atteinte des désirs et des besoins des Québécois et son incapacité à faire preuve d’imagination, la présence du port dit de Montréal, élevée comme une muraille incompréhensible entre la vie de plusieurs milliers de citoyens d’une société moderne et son fleuve persiste à nous décevoir. Une insulte aux citoyens d’une société moderne, ouverte sur la santé et un minimum de qualités de vie par ses biens et ses services.

Même l’administration des chemins de fers, qui semblent si importants pour le port, est incapable d’offrir aux citoyens la libre jouissance dans le calme de leur quartier. Depuis plusieurs années monsieur Réal Ménard, député du Bloc Québécois appui un comité de citoyens dans leurs démarches afin que les chemins de fer adoptent une attitude civilisée et respectueuse de la vie en société. Encore là, invoquant des prétextes d’économie et de juridiction, comme le port de Montréal, le CP refuse de prendre les dispositions respectant la vie des citoyens aux abords de leurs installations.

Qu’elle est cette maladie qui frappe ces gens de pouvoir « leaders?» lorsqu’ils accèdent enfin aux responsabilités de leurs ambitions. Ils semblent perdre cette extraordinaire capacité humaine qu’est l’empathie? Soudainement, ils arrivent à justifier toutes les horreurs sociales.

Serait-ce un retour à l’échelon 1 de la pyramide de Maslow? Ils oublieraient que tout ce que nous les humains rêvons et construisons n’est que pour la vie, pour vivre, surtout pour arriver, ce qui est loin d’être facile, à vivre heureusement ensemble?

           La machine avant l’humain, la survie de l’organisation plutôt que la survie humaine? Le bonheur des organigrammes au détriment du tissu social? Sont des réflexes inacceptables.

Tous nos rêves et nos créations n’ont de raison d’être qu’au service de la vie, la croissance et l’atteinte de la satisfaction d’être vivant ici là, maintenant!

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